Le cycle sexuel comporte quatre phases chez la femme et chez l’homme; l’excitation, le plateau, l’orgasme et la résolution. Cette dernière est différente chez les deux sexes, car elle est plus longue chez l’homme et une nouvelle excitation est impossible pendant cette période.
Mécanisme de l’orgasme et de la période réfractaire
En physiologie, la période réfractaire est un phénomène normal qui suit immédiatement l’activité d’un muscle ou d’un nerf. Elle correspond à l’inactivation des canaux sodiques au niveau des membranes cellulaires ce qui rend le muscle ou le nerf inexcitable à tout type de stimulation quel que soit son intensité. En sexologie, il s’agit de la durée de détente après avoir eu l’orgasme chez l’homme. Au moment de l’acte sexuel, les stimulations visuelles et la touchée provoquent une excitation chez l’homme et se traduit par une augmentation du battement cardiaque et respiratoire ainsi qu’une érection. L’érection est due à la pression de l’afflux sanguin qui remplisse les corps caverneux de la verge au moment de la stimulation. Viens ensuite, l’orgasme qui est une jouissance psychique et se manifeste par des contractions rythmiques involontaires des muscles de la région du sexe provoquant l’éjaculation. L’orgasme est suivi par une phase de détente appelée phase de résolution, le sang dans les corps caverneux se réduit qui engendre la disparition de l’érection. À partir de ce moment-là, l’homme ne pourra pas avoir une nouvelle érection. Cette phase appelée aussi période réfractaire dure quelques minutes et varie selon l’âge. Elle augmente avec l’âge et peut durer jusqu’à plusieurs jours chez les personnes âgées. Il n’existe pas de période réfractaire chez la femme, ainsi, elle peut avoir des orgasmes successifs. Vous pouvez cliquer sur ce lien si vous souhaitez avoir plus d’information sur la période réfractaire.
Relation entre cellule nerveuse et la période réfractaire
Le coït est à l’origine d’une activation du système nerveux parasympathique prédominée, il est responsable des fonctions involontaires de l’organisme. L’activation du système nerveux parasympathique correspond à une relaxation. Tandis qu’au cours de l’orgasme, c’est le système sympathique qui est plus activé. Ce dernier est responsable de la préparation de l’organisme à l’action en cas d’activation. Au moment de l’acte sexuel, les impulsions nerveuses sont envoyées au cerveau et à la moelle épinière, car la région génitale possède plusieurs nerfs, ce qui aboutit à l’orgasme. Ainsi, le cerveau a le contrôle de la présence ou de l’absence de l’orgasme.
Il y a deux phases de période réfractaire; absolue et relative. Pendant la période réfractaire absolue, les ions Na+ se propagent dans les cellules nerveuses ce qui provoque la diminution de la charge positive dans la cellule. Cela engendre la fermeture des canaux pour le déplacement des ions et pour se relancer elle nécessite une attente jusqu’à ce que la cellule au niveau du système organique soit polarisée, c’est-à-dire avoir une concentration en ion Na+ plus élevée à l’extérieur de la cellule qu’à l’intérieur de la cellule. Les membranes en repos des neurones commencent à se rétablir petit à petit et une stimulation à forte intensité peut provoquer une puissance d’action.
Enjeux des hormones dans la période réfractaire
Après l’orgasme, le système nerveux sympathique pousse le corps à retourner au calme et d’entrer dans un état de relâchement. Cette période réfractaire est liée à la diminution de l’hormone de récompense et de plaisir qui est la dopamine ainsi qu’à l’augmentation de l’hormone qui inhibe le désir qui est la prolactine et la sérotonine. Plus la production de dopamine est bloquée plus la période réfractaire est longue. Plus le taux de prolactine est élevé plus la période réfractaire est longue, et plus l’homme met du temps à reprendre le contrôle pour être à nouveau exciter.